car jamais
même au-delà du silence partagé
dans la glaise du jour
nous ne cessons de naître
à la secrète langue
Francis : les mots
Claudine : les couleurs
car jamais
même au-delà du silence partagé
dans la glaise du jour
nous ne cessons de naître
à la secrète langue
Francis : les mots
Claudine : les couleurs
comme apparaître
bouger naître et trembler
sous tes paupières encore
un souvenir de feu
qui dort
qui réclame son cœur ouvert
au-delà de la porte noire
vaincre
au jour
et soudain le fouet
le geste de toutes tes mains
délicieux
qui ose
nues
une caresse de couleurs
inavouées
Francis : les mots
Claudine : les couleurs
entre les pierres
si fragiles
dans la lumière de moisson
reposée
de ce jour sans voile
dans l’éboulis
des ombres descellées
rescellées recueillies
se taisent
s’échappent presque de nous
ce soleil transparent
cet élan silencieux
engrange la couleur
un seul trait
et tout est dit du vol
ne pouvant plus se dire
qu’en tremblant
et dans tes mains
la joie d’un rayon clair
que l’instant alluma
vibre encore
Francis : les mots
Claudine : les couleurs